valeur

 

Lorsqu’on lance un projet, l’objectif est de trouver une solution à un problème exprimé afin d’en dégager de la valeur.

 

Il est fondamental de comprendre ce terme de « valeur ».
Les projets en entreprise ont souvent plusieurs niveaux de complexité, certains étant indépendants et ne durant que quelques semaines, tandis que d’autres font partie d’un programme ou d’un portefeuille de projets.

En fonction de la complexité du problème, celui-ci peut se scinder en plusieurs problèmes à résoudre, étape par étape, ou simultanément. Plusieurs projets peuvent ainsi être lancés en même temps, ou les uns après les autres.

Pour résoudre un problème, il faut cadrer son impact et ses conséquences sur le long terme, pour l’entreprise ou pour le client.
Si le problème est important, un projet sera lancé pour le résoudre. Tous les projets doivent avoir pour résultat final la résolution du problème. L’objectif est donc de créer et de mettre en place une solution.
Cela nécessite de l’argent, du temps, des ressources matérielles et humaines ainsi que des compétences diverses et variées qu’il faut mobiliser. Tout a un coût et toute dépense a une limite.

Le but est donc de résoudre un problème tout en générant des bénéfices pour l’entreprise et les personnes impliquées, en maîtrisant les paramètres précédemment cités.
Toute action initiée a pour finalité d’obtenir un bénéfice. Et si aucun bénéfice n’est obtenu, alors l’investissement de temps, d’énergie et d’argent est vain.

 

La réalisation d’un projet implique différentes phases d’analyse pour déterminer la pertinence de résoudre le problème, et choisir la meilleure solution possible.

 

Cela nécessite de se demander si la solution proposée va apporter des gains financiers, de temps, de ressources, de notoriété, de nouveaux marchés ou de partenariats.
Chaque projet doit apporter un bénéfice, et il est crucial de limiter les dépenses et d’obtenir une solution rapidement, et efficace.

Quand on démarre un projet, si on se rend compte lors de l’analyse de faisabilité que la résolution du problème n’apporte aucun bénéfice réel, il peut être plus judicieux de ne pas poursuivre le projet. C’est le fameux « Go » ou « No go ».  Il est donc nécessaire de trouver une solution, en évaluant les coûts et les bénéfices potentiels.
La valeur d’un projet peut être résumée par la question suivante : « Combien cela va-t-il me coûter pour résoudre ce problème, en comparaison des bénéfices que je pourrais en retirer ? ».
Prenons un exemple simple pour illustrer cela : l’achat d’un ordinateur.

 

Tout d’abord, il faut comprendre le besoin réel.

 

Nous ne cherchons pas simplement à acheter un ordinateur, mais nous avons besoin d’un ordinateur pour résoudre notre problème. Il est donc important de déterminer le problème à résoudre. Prenons trois cas différents.

  • Premièrement, j’ai besoin de présenter et proposer mes services à mes clients afin de réussir mes ventes.
  • Deuxièmement, j’ai besoin de participer à des compétitions de jeux vidéo et remporter le premier prix qui peut être une somme d’argent conséquente.
  • Dans le troisième cas, je souhaite pouvoir effectuer la comptabilité de mon entreprise et préparer le bilan comptable afin d’être à jour sur le paiement des impôts.

Dans aucun des trois cas, il n’est fait mention de l’ordinateur, car l’ordinateur n’est qu’une solution potentielle à notre problème.

Dans les trois cas, il est même possible de se passer totalement de l’ordinateur.

  • Dans le premier, une simple impression des différentes offres de service peut suffire.
  • Dans le deuxième, une console de jeu peut être préférable.
  • Dans le troisième, la comptabilité peut s’effectuer sur papier, avec une simple calculatrice ou bien en sous-traitance.

Cependant, en approfondissant chaque cas, nous pouvons rencontrer une multitude de contextes différents.

  • Dans le premier cas, si la clientèle de l’entreprise est internationale, une impression à envoyer par la poste peut ne pas être pertinente. Dans ce cas, il sera nécessaire d’utiliser Internet et potentiellement un ordinateur équipé de PowerPoint.
  • Dans le deuxième cas, certains jeux en compétition demandent une combinaison clavier-souris qui est plus adaptée à un ordinateur qu’à une console.
  • Dans le troisième cas, le nombre d’opérations comptables peut devenir extrêmement important, avec un aspect confidentialité très strict. Il est alors nécessaire d’automatiser le calcul, les modifier, les sauvegarder, les sécuriser et les effacer très rapidement, grâce à une suite logicielle installée sur un ordinateur connecté à l’ensemble du système d’information de l’entreprise.

De plus, les contextes peuvent être encore plus complexes.

  • Dans le premier cas, si le commercial de l’entreprise doit se déplacer régulièrement pour faire des présentations directement chez ses clients, un outil informatique adapté sera nécessaire. Cela pourra être un ordinateur portable ou bien une tablette.
  • Dans le deuxième cas, si les compétitions sportives se déroulent sur un jeu qui n’est pas trop gourmand, un PC de milieu de gamme qui peut être portable sera peut-être plus pertinent qu’une tour de dernière génération.
  • Dans le troisième cas, si la personne en charge de la comptabilité fait essentiellement du télétravail, il faudra plutôt lui fournir un ordinateur portable qu’un ordinateur de bureau, afin de pouvoir se connecter à distance ou bien de conserver les données sur un espace de stockage facilement transportable pour y travailler plus tard.

L’objectif de ces exemples est de démontrer qu’en fonction de la situation, une solution semblera plus pertinente qu’une autre. Tout en étant potentiellement moins coûteuse que d’autres solutions qui peuvent résoudre le problème, mais qui ne sont pas forcément plus pertinentes.

 

Il faut identifier clairement le besoin et choisir la solution qui s’y prête le mieux, tout en maîtrisant ses dépenses.

 

La valeur pourra être évaluée lorsque les bénéfices seront réellement visibles. Une entreprise qui souhaite faire son bilan comptable a pour objectif de ne pas se tromper lors de cette déclaration, sous peine d’écoper d’une amende et de mettre à mal sa trésorerie ou sa réputation auprès de ses salariés et de ses clients. Elle va donc mettre en place toutes les solutions possibles pour l’éviter.

Lorsque nous prévoyons d’investir dans une solution, nous exigeons un retour sur investissement, qu’il soit financier, organisationnel ou qu’il offre de nouvelles opportunités qui étaient auparavant inaccessibles.

Vous devez considérer la valeur d’un projet dans son ensemble : quels avantages aurons-nous à la fin, et quelles ressources devrons-nous mobiliser pour y arriver ?

Cette valeur peut prendre plusieurs formes, que ce soit sous la forme d’une valeur d’usage, de l’utilité que la solution nous apportera, ou bien sous la forme d’une valeur d’estime, en nous aidant à nous démarquer ou à nous élever socialement.

Par exemple, une bague de mariage a une valeur d’estime inestimable en raison du symbole fort qu’elle représente pour deux personnes. Bien qu’elle n’ait pas de réelle utilité pratique, elle est porteuse d’un souvenir et d’un symbole d’union. Elle dégage énormément de valeur d’estime.

 

Mais comment obtenir cette fameuse valeur ?

 

C’est LA question à laquelle nous devons réfléchir lors du lancement de nos projets.
La clé est de bien comprendre le contexte, les contraintes et les conséquences de ne pas résoudre le problème, afin d’établir un périmètre clair pour sa résolution.
Il faut dépenser que ce qui est jugé utile de dépenser, pour obtenir la solution souhaitée.

La méthode A.P.T.E., s’appuyant sur l’analyse de la valeur, permet, par exemple, de structurer et utilise des outils précis dans un ordre chronologique pour identifier les besoins, les problématiques, les fonctions d’usage et d’estime, puis de trouver des solutions techniques adaptées.
Elle permet de définir les fonctions de services de notre produit. Et d’y apporter les solutions adéquates.

 

Lorsque plusieurs solutions sont envisageables, la moins coûteuse, mais qui permet tout de même de répondre au besoin, est choisie.

 

Si certains matériaux nécessaires ne sont pas disponibles, il suffit de trouver des solutions de substitution qui correspondent aux fonctions de service.

Par exemple, si un tournevis casse pendant le montage d’un lit, on peut le remplacer par un couteau à bout rond pour finir le travail et ainsi obtenir une valeur d’usage.
Je peux continuer à monter mon lit sans avoir besoin d’acheter un nouveau tournevis dans l’immédiat, et je pourrais dormir dessus sans devoir attendre plusieurs jours avant de le finir.
J’ai finalement résolu mon problème de tournevis cassé.
Cet état d’esprit est essentiel, car il vous permet de trouver une solution qui résout le problème en utilisant des objectifs à atteindre et approprié.
En suivant cette approche, vous pouvez cadrer votre contexte, votre budget, vos ressources et votre périmètre pour trouver la solution la plus économique possible et qui résout la problématique dans le temps imparti.

Que ce soit pour un client, une équipe interne ou des sous-traitants, vous devez créer une valeur réelle en résolvant le problème tout en respectant le budget.

Ainsi, il devient possible de vendre une solution à un prix bien plus élevé que son coût de production.

La valeur que dégagera cette solution dépendra toujours de ce qu’elle coûte à produire en corrélation avec les bénéfices qu’elle apportera à la fin.
Pour maximiser cette valeur, il ne faut pas se concentrer directement sur la technique, mais plutôt sur les services que la solution rendra.

La technique sera plus importante une fois que tous les services que la solution doit offrir auront été déterminés avec précision, et il faudra être en mesure d’en dégager à la fois une valeur d’utilisation, une valeur d’estime ou les deux.

 

 

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